Signs
Naked Lunch EP
Sorti le_ 04/05/2015
Eatbrain
Signs frappe à nouveau. En à peine plus d’un an, le trio toulousain a déjà posé sa griffe sur une poignée de labels de prestige tels que RAM records, Bad Taste recordings ou encore C4C recordings pour ne citer qu’eux. Un succès fulgurant soutenu par des personnages d’envergures (Audio, Gridlok, Mefjus..) et par une atmosphère propice à l’ascension du neurofunk, style qui a su faire preuve d’une grande capacité de renouvellement ces dernières années.
De retour cette fois-ci sur Eatbrain, label du producteur Jade, les français nous présentent un « Naked Lunch EP» sans concession, au son gras et brutal.
Regardons le contenu d’un peu plus près.

Signs – Interzone
L’EP s’ouvre avec tout ce qu’on peut attendre d’une track neurofunk qui casse le dancefloor : Un buildup apportant de la tension, un drop aux basses modulantes rugissantes, une drumline puissante et une snare compressée à vous en éclater les tympans. Pour sûr, ça décrasse les oreilles. Une formule classique qui n’est cependant pas dénuée de subtilité. On retrouve des éléments mélodiques et des effets de design sonores témoignant d’une technicité et d’une maîtrise du style rares.
Signs – Percuss
« Percuss » s’aventure dans des contrées plus expérimentales. Si la structure et les effets de tensions restent ici aussi très classiques, le travail du son est remarquable. Comme l’illustre le titre, on retient de la track une énergie très « rythmique ». Le drop scindé de basses percussives comme des tambours rappelle beaucoup les vibes tribales d’Emperor & Mefjus sur « Disrupted ».
Signs – Black Meat
« Black Meat » continue dans l’agressivité sonore. La reese bass semble sinueuse et acide comme une scolopendre venimeuse. On remarque un super jeu de variations rythmiques avec des alternances de différents beats pendant les drops. A noter également les parties ambiantes rappelant les codes du cinéma de genre, tout à fait dans l’esprit de l’artwork et du label.
Signs – Vermin
Une énergie plus retenue sur « Vermin ». Le beat en halftime donne un côté plus groovy et permet des effets de breaks plus complexes. La bassline rappelle le son d’une guitare saturée et renforce la pesanteur de l’atmosphère par une ligne mélodique oppressante. Le retour du beat dnb sur le deuxième drop vient donner le coup de fouet nécessaire pour garder la track attractive jusqu’au bout.