Retour sur les 20 ans de cette soirée au line-up 100% toulousain organisée par The Quiet Office au Bikini le 7 janvier dernier et rencontre avec SKS, DJ et organisateur.

La soirée commence fort avec Queen Paramount VS 130E0A , en référence au “Noir de carbone”, qui contraste avec un set haut en couleurs qui nous emmene dans un univers multiples, melant Uk Garage, Jungle et Drum’n’Bass. La complicité derrière les decks et l’énergie déployée dès ce premier VS ont su nous mettre en jambe pour la suite de la soirée, alors que la salle commence déjà à bien se remplir !

Queen Paramount VS 130E0A

Odde et Mothpit enchaînent avec un set composé de dubstep rythmé, aux vibrations grasses au gré d’une tracklist éclectique. Leurs enchainement sont calibrés et bouncy à souhait.

Une grosse session à 140bpm et une fin de set Breakbeat dévastatrice ! Ce fut pour beaucoup la surprise de la soirée. 

Le troisième VS composé de Trail et Dibby ouvre le bal de la drum’n’bass ! 

Un set lourd et sombre, et une selecta deep/rolling résolument UK, teintée de jungle aux sonorités 90’s par moment. Un équilibre turbulent entre classics et fraicheurs s'en dégage.

Les deux acolytes déroulent sans répit, ou presque, et clôturent leur set sur une phase dubstep, de quoi ralentir le tempo avant la claque sonore qui suivra.

La claque en question s’appelle SKS VS Tryst Temps. Un gros set de neuro, rapide et agressif partagé entre l’hôte de la soirée et l’une des étoiles montantes de la scène Française. Les deux protagonistes se renvoient coup pour coup tout du long. Un duel ponctué de transitions surprenantes et d’une tracklist léchée, les 2 DJs ont été à la hauteur de leur réputation !

On enchaîne juste après avec LoveTheEnd VS Kasaey qui délivrent un set de DnB futuriste et technique dans la lignée des IMANU / Buunshin. La noirceur et la puissance sont à l’honneur, sublimées par un VJ créé par Kasaey lui-même, et d’un jeu de lumières frénétique qui met en valeur leur prestation, toujours plus immersive !

Pour bien (nous) terminer, Ryukken et Mess débarquent avec de la grosse neurofunk !

Les tracks, et double drops s’enchainent à une vitesse folle une heure durant.

Un set qui ratisse de Gydra à Burr Oak pour nous achever sur de la Hardcore, ambiance Karnage ! Un closing qui nous a drainé le peu d'énergie qu’il nous restait…

En somme, une soirée qui fait la part belle aux jeunes artistes toulousains sans oublier les fondamentaux de la scène locale. Un anniversaire très réussi dans un Bikini en fusion quasi-plein à craquer !

 

 

Nous avons eu la chance de pouvoir nous entretenir avec SKS afin d’en savoir plus sur l’histoire de cet évènement qui est devenu le rendez-vous annuel de tous les fans de Drum & Bass à Toulouse. 

 

Joyeux anniversaire ! Comment se sent-on de fêter les 20 ans de la plus longue série de soirées DNB Française peu de temps après les 15 ans de la Dirty? 

SKS : Merci ! La Toulouse Massive est la première soirée en “club” que j'ai organisée et je suis assez content qu'elle existe encore après tant d’années et qu'elle reste très appréciée !

 

Comment t'es venue l'idée de cette soirée, raconte nous un peu les débuts. 

L'idée m'est venue quand je me suis intéressé à cette scène Drum & Bass et que je me suis rendu compte que beaucoup ne connaissait pas. L'idée m'est donc venu de faire une soirée qui réunissait tous les acteurs de cette scène pour que tout le monde puisse se retrouver au même endroit pour échanger et faire avancer la scène.

 

Comment a évolué votre relation avec le Bikini ?

Mes relations avec le Bikini ont toujours été très bonnes depuis que j'ai fait ma première soirée dans le nouveau Bikini en 2007 (La 3ème Dirty) et continue de l'être, c'est la famille ! 🙂

 

Comment vois-tu l'évolution de la scène française ? Explique-nous le choix d'un plateau "frais" pour les 20 ans.

La scène Française est très solide en ce moment avec de plus en plus de promoteurs de producteurs et de labels notamment à Toulouse, ce qui est un signe positif de bonne évolution. Il y a toujours eu de nouveaux talents invités à la Toulouse Massive mais c'est vrai que sur cette édition il y en a eu beaucoup plus sûrement par le fait qu'il y a une nouvelle génération motivée qui fait beaucoup parler d'elle en ce moment...

 

Pourquoi un visuel "Street Fighter" ? Pourquoi les VS ?

Le concept originel de la Toulouse Massive c'est le versus sans concertation entre les deux djs comme dans les soundclashs contrairement au B2B qui peuvent être préparés... Le but étant de ne pas savoir ce que va jouer son "adversaire" et de toujours mixer les meilleurs tracks pour faire les meilleurs mixs ! Donc pour les visuels c'est souvent un rapport au clash, à la bagarre et on avait jamais fait Street Fighter en 20 ans …

 

Comment s'est passé ton set avec Tryst Temps ?

Très bien, on se connait on fait du son ensemble et on a beaucoup d'affinités musicales mais on s'est fait quelques surprises !

 

As tu des souvenirs / anecdotes à nous raconter depuis le début des Toulouse Massive ? 

La Toulouse Massive c'est toujours des bons souvenirs de partage même si on est là pour se clasher c'est bien évidemment pour s'amuser et partager un bon moment qu'on est sur scène !
Il est déjà arrivé que des VS ne fonctionne pas du tout mais c'est très rare et j'ai plus de souvenirs d'artistes qui ont adoré la soirée ! 

 

Merci beaucoup SKS et The Quiet Office pour cet interview et cette soirée !

 

Report par Samuel Charles (Sam Flash)
© Crédits photos : Elodie Gilabert — https://elodiephotographie.com